L’insémination artificielle est pratiquée à grande échelle sur de très nombreuses espèces animales comme les bovins, caprins, porcins, ovins, ou encore les équidés. Pour les races à petits effectifs, cela permet de sauvegarder la génétique mais la technique est très onéreuse.
Au cours du 20ème siècle, la race de vache Bordelaise a pratiquement disparu mais depuis 1990 le Conservatoire se bat pour retrouver les dernières femelles. Quelques génisses et des taureaux ont été regroupés sur différents sites d’élevage et ont été ensuite mis à la reproduction afin de conserver la race et son originalité.
Il y a 20 ans, il n’y avait qu’un seul taureau reproducteurs et moins de 30 vaches. En 2008, neuf taureaux étaient disponibles pour l’insémination animale avec 60 vaches réparties chez une quinzaine d’éleveurs.
Aujourd’hui on compte 150 vaches et 23 taureaux utilisés en monte naturelle. Le Conservatoire avec le soutien de Ceva Santé Animale, a recours à l’insémination artificielle pour préserver cette race ancienne. La semence d’un seul taureau permet de féconder plusieurs femelles et une fois congelées, elle peut être conservée pour préserver la génétique. C’est pourquoi le Conservatoire entreprend des actions pour élever et produire les mâles reproducteurs en fonction de leurs qualités. Grâce à ce travail, le Conservatoire des races d’Aquitaine s’engage à préserver le patrimoine génétique des taureaux reproducteurs.
